Bolivie

38 jours, des paysages et du vent lunaires

18 Mai 2011 : Tiens, fêtons notre arrivée en terre bolivienne !

Apres les démarches habituelles cotes péruviens puis cote boliviens, nous achetons des chips pour grignoter étant donnée que nous n avons toujours pas trouve de restaurants sur notre route depuis ce matin. Nous sommes à 8km de Copacabana où nous devrons retirer de l argent, nous sommes à sec. Une toute petite cote précède notre arrivée dans cette ville au bord du lac et très touristique. Il est 16h30 heure locale (1h de plus qu’au Perou, le soleil ne se couchera donc plus a 17h15 mais a 18h15, information importante pour nous !) quand nous arrivons a Copacabana. Nous sommes curieux de connaitre les prix des chambres des hôtels. Premier hôtel ... 2euros/personne belle chambre lumineuse avec vue sur le lac. Nous craquons après 52km dans la journée. Nous partons à pied au bord du lac puis dans les rues touristiques où nous trouverons un restaurant plutôt stylé. Nous mangerons truite pour Aure qui est tombe amoureux et patte bolo pour Matt. Douche bien agreable et nous regardons Blind Side, bon film avec Sandra Bullock racontant l histoire vraie de Michael Oert, joueur de football americain.

 

Promenade a Copacabana au bord du lac
Promenade a Copacabana au bord du lac

19 Mai 2011 Première petite galère bolivienne

Nous avons bien dormi sur des bons matelas : ), ca fait du bien ! Ce matin, c est «  tranquilo » et nous tombons sur les 101 dalmatiens où nous découvrons, Mmes et Mrs, que Mr Hugh Laurie, Alias Docteur House joue le rôle d un des bandits voulant capturer les chiots, c´est pas cool Dc House! Nous décidons d´aller manger un bon plat de… patte bolo pour Aure et carbo pour Matt et faire des provisions avant de partir ( bananes, gâteaux et boissons pour changer). Petit tour a l´église pour tous les deux pour changer au premier sens du terme cette fois : ) Départ définitif a 13h et petite surprise avec ce premier petit col bolivien nous amenant a 4250m. 10km en 1h25. Dans la descente, le vent de dos nous donnera encore plus de vitesse. Le reste de l après midi est rythme par des petites montées et des petites descentes jusqu’ a 16h00 ou le pneu avant de Matt craque. La rustine que nous avions pose a l endroit du petit trou sur la route a lâché ainsi que celle de la chambre a air. Nous espérons trouver du 28´ à La Paz. Dans le cas contraire nous devrons trouver une solution plus résistante que les rustines. Nous descendons dans une ville au bord du lac où nous devrons prendre un bac pour traverser le lac et rejoindre la route continuant en direction de La Paz. Avant de prendre le bac, nous nous renseignons sur les prix des hôtels et patientions beaucoup. Il se fait tard, nuit et les chambres ne valent pas du tout le coup. Nous traversons alors le lac en bac en compagnie d un camion. Nous trouverons une chambre correcte pour 1euro par personne.

 

Premiers lacets bolivien
Premiers lacets bolivien
1er petit col bolivien
1er petit col bolivien
Les anes nos compagnons de route quand il ne s agit pas de moutons, vaches, chevaux ou lamas
Les anes nos compagnons de route quand il ne s agit pas de moutons, vaches, chevaux ou lamas
Nouvelle pause naturelle
Nouvelle pause naturelle
Les passagers de ce bus ne doivent pas etre tres tranquiles...
Les passagers de ce bus ne doivent pas etre tres tranquiles...

20 Mai 2011

Nous décollons à 10h10 après un bon petit dej. Comme la veille, nous commençons par une montée de 4-5nous amenant cette fois à 4000m. Nous rencontrons Jean-Marc, cycliste français et retraite. Il est parti en Octobre 2009, a traversé l´Afrique de l´Egypte a la Namibie et souhaite maintenant faire l´Amérique du sud au nord. Nous partageons donc nos deux expériences a une échelle tout de même différente  : ). Nous commençons a avoir faim et tous les 2-3km pendant 15km les boliviens nous parlent de restaurants a 2-3kms : ) Apres 26km dans la journée, nous tombons enfin sur un restaurant ou Aure mangera une … truite et pollo a la milanesa pour Matt ( poulet cuisiné avec des œufs). Très bon repas. Depuis notre arrivée en Bolivie et pour l´instant, nous trouvons peu de différences avec le Perou, aussi bien par rapport aux paysages qu´à la culture ou qu´à la nourriture. Cette après midi, le vent souffle avec nous et parfois nous pousse comme dans cette montée où nous finirons sans pédaler. Nous nous arretons un court instant a Huarina, le temps que Matt parle avec deux militaires et se prenne une tempête de sable dans la figure. Situation impressionnante puisqu’ il ne verra rien pendant 1-2 seconde, temps  court mais qui n est pas passe si vite. Une fois passée, il se retourne et voit les deux militaires accroches et dire «  Es normal » Ok. 5km plus loin, autre situation un petit peu flippante mais connue, assaut de deux chiens sous les yeux des maitres qui ne bougeront pas d´un poil. Matt s´énerve et Aure a le temps de prendre un caillou qui fera partir les chiens. 56km parcouru, il nous en restera 56 demain pour rejoindre La Paz. Apres plusieurs échecs, nous tombons sur une famille adorable qui nous explique qu´il n´y à pas de place chez eux mais qu´ils ont une autre maison 200m plus loin où nous pourrons loger… Nous aurons en effet pour une nuit une petite maison bolivienne AVEC électricité. Nous préparons nos lits puis les pastas avant de se coucher dans un bon confort pour un voyageur.

 

Derniere vue du lac Titicaca, direction La Paz !
Derniere vue du lac Titicaca, direction La Paz !
Petit garcon nous fixant, curieux
Petit garcon nous fixant, curieux
Tempete de sable que Matt a plutot vu de pret :)
Tempete de sable que Matt a plutot vu de pret :)
Le soir, devant la ferme de nos hotes
Le soir, devant la ferme de nos hotes

21 Mai 2011 : La casa de cyclista de Cristian (La Paz)

Ce matin, notre hôte vient nous saluer juste avant 7h avant de partir travailler, il nous donne les consignes pour bien fermer les portes. Nous partons vers 7h15 et faisons beaucoup de pauses  pour rejoindre la ville, nous ne sentons pas en forme. Les 30 derniers km sont déplaisants.  Les boliviens sont les pires conducteurs, il faut toujours faire attention. Nous traversons l'agglomération polluée, les bâtiments sont en brique rouge, monotone, les rues sont sales, les détritus jonchent les quelques bandes d'herbe. Nous prenons ensuite une autoroute faisant le tour de la ville d'en haut et plongeant vers le centre. Celle ci nous permet d'avoir une vue d'ensemble saisissante de La Paz. Nous partons en direction de la casa de cyclistas et attendons Luisa, la gérante, dans le café de l'association. Nous rencontrons ainsi plusieurs cyclistes argentins et un suisse. Vers 17h Luisa arrive, elle nous montre ensuite l'appartement dans lequel nous allons loger, un peu plus excentre du centre que le cafe. Nous serons en coloc avec Hideki, un japonais de 21 ans faisant l'Amérique du sud en velo. Hide nous fait faire le tour de la baraque, nous allons ensuite mangé avec lui.

C'est la noche de la cultura a la paz. Il y a des animations partout dans la ville et les musées sont gratuits. Auré passera une super soirée avec Hide en faisant le tour de la ville, assistant à des spectacles de ballet, musique bolivienne et danse, concert de rock-disco, guitare et flute, visite d'une musée d'art contemporain et même une représentation de l'association de danse "hindou" bollywood, énorme !

 

Nous decouvrons ... notre maison !
Nous decouvrons ... notre maison !
Arrivee sur La Paz
Arrivee sur La Paz

22 au 30 Mai 2011 (La Paz) : Nous passons nos journées à : acheter du scotch, réparer la tente (gros trou dans la fenêtre), s’occuper des vélos, faire des examens médicaux pour Matt et appeler l’assurance, actualiser le site, bref ce sont des journées assez chargées. Le soir nous passons nos soirées avec hideki, puis  avec le couple colombien un peu fou (qui feront l’amour un peu partout dans l’appart), nous gouterons au Maté et a plusieurs herbes médicinales. Auré achètera une bouteille d’Amarula qui tournera lors des soirées avec les cyclistes venant chaque jour. Nous passerons aussi une super soirée avec les 2 juliens (cycliste français), et Yann (cycliste allemand) autour d’un plat de pate sauce au bleu, et quelques airs de guitalele. Les 2 derniers jours nous seront seuls dans la casa des cyclistas, nous nous sentirons un peu nostalgiques de l'ambiance de la coloc, on s'attache vite au gens.

Voici Yann et les 2 Juliens, quelqu'uns des membres de la casa de cyclistas !
Voici Yann et les 2 Juliens, quelqu'uns des membres de la casa de cyclistas !

31 Mai 2011 : En route pour le parc Sajama et le Chili

10h20 nous chargeons le 4x4 de Cristian, il nous amènera un peu après El Alto (La paz se situe dans une cuvette et il faut repasser par El alto, ville peu attirante pour reprendre la route) en passant sur des rails de train, grimpant sur des rochers avec son véhicule tout terrain. Il nous avancera de ces quelques km que l’on avait déjà faits en entrant dans la ville, sans aucun intérêt. Nous reprenons ensuite le velo pour quelques kms ennuyeux (pollution, trafic, bâtiment en brique ou en beton) avant de rejoindre la pampa. Nous nous arrêterons dans un hôtel sur la route, à 30 km de Patacamaya après 55 km de vélo.

1 juin 2011 : Voici une équation que nous aimerions retrouver plus souvent : vent de dos + asphalte + terrain plat = 21 km/h = ça roule ma poule. Nous arrivons à Patacamaya vers 10h pour repartir 2h après avoir mangé et s’être renseigné sur le relief de notre itinéraire. Aure qui ne se sentait pas au top de sa forme ces 2 derniers jours se sent de mieux en mieux sur le velo. Les paysages changent et sont plus beaux, nous prenons un chemin de cailloux et de terre pour aller à Callapa (un rikiki village excentré de notre route) après 87 km de velos. Un ambulancier du centro de salud nous emmène sur la place principale ou l’on devra négocier avec la municipalité pour avoir un logement (une piece avec quelques paillasses)

Ca y est, nous appercevons le Mont Sajama proche du Chili
Ca y est, nous appercevons le Mont Sajama proche du Chili

2 Juin 2011 : Ce matin en nous réveillant, une étrange odeur de combustible nous hâte à partir. Nous prenons notre petit déjeunons près d’un pont après avoir regagné notre route. Le vent a été contre nous dans la matinée, il sera un peu plus en notre faveur dans l’après midi. Ça monte. Nous passons dans une vallée, sur notre gauche des petits murets de pierre remontent tout le flanc de la montagne.  La vallée est sèche, parsemée de buisson, un cour d’eau stagne au creux. De nombreux troupeaux de lama pâturent, s’abreuvent au point d’eau, la base des montagnes est lisse mais le haut est étrangement tailladé en une sorte de crête rocheuse. Nous nous rapprochons d’un mont enneige et grimpons, grimpons, vers un petit col. Vers 17h, nous posons la tente dans la broussaille, il fut difficile de trouver un espace sans sol rocheux mais en nous éloignant de plus en plus de la route nous avons fini par trouver. Le soleil se couche sur la pampa teintant d’une couleur violacée la montagne enneigée au loin, comme recouverte d’une crème légère a la myrtille (poésie quand tu nous tiens). Aure lit tard un bouquin jusqu'à en avoir les mains gelées par le froid.

L'interieur typique d'un restau bolivien
L'interieur typique d'un restau bolivien
A l'horizon et en sortant de notre tente, le mont Sajama
A l'horizon et en sortant de notre tente, le mont Sajama

3 Juin 2011 : Frontiere Bolivie/Chili de Tambo quemado

Nous avons la bonne surprise de decouvrir en nous levant la chambre à air de matt à plat, le trou est minuscule, il suffit de regonfler de temps en temps. Qu'allons nous manger aujourdhui, nous n'avons pas pris assez de vivre et la perpective de nous nourrir exclusivement de biscuit toute la journee ne nous enchante guere. Heureusement, vers midi, de loin, nous apercevons des choses rouges comme des camions en stationnement, à l'embranchement menant à Cosapa, nous trouvons effectivement notre salut : un restaurant ! Le repas fut excellent (pour un almuerzo bolivien). Nous entrons dans le parc Sajama l'apres midi, avec le mont Sajama, grandiose, nous sommes en pleine nature.  En fin d'apres midi, une grande ligne droite interminable vers Tambo (la frontiere avec le Chili) nous attend, le vent n'est pas en notre faveur, la ville stagne au loin, nous nous rapprochons lentement. Les logements sont excessivement chers à la frontiere et d'une qualité mediocre, c'est comme ça. Nous faisons des provisions pour les prochains jours.

(la suite dans la section chili ! )

Un grand dadet pose devant le Sajama
Un grand dadet pose devant le Sajama

PASSAGE DANS LES PARCS NATIONAUX DU CHILI DURANT UNE SEMAINE

10 Juin 2011 : Retour en Bolivie

Après une petite recherche d´une heure, nous trouvons enfin un alojamiento nous convenant. 1 euro par personne la nuit dans cette petite chambre. Contrairement à sa voisine Colchane, Pisiga, ville frontalière bolivienne vit ! Marché et personnes dans les rues ! Nous faisons nos provisions avant de bien manger dans une pension.

 

11 Juin 2011 : Plus de 6h de vélo après un départ à 10h45

Petit dej sur la seconde place de Pisiga pour être tranquillou. Pain confiture et yaourt… CHOCAPIC ! Ca déchire. Nous nous renseignons sur la possibilité de traverser le salar de Coipasa où il faudrait rejoindre la ville Coipasa selon notre carte. Des hommes nous indiquent qu´il est possible de le traverser mais qu´il faut un peu s´inventurer. Nous allons d’abord au premier village indiqué qui est en réalité une base militaire. On nous dit que la traversée est faisable mais difficile dûe aux nombreuses déviations et qu’il faut mieux connaître la route pour s’y aventurer. Nous faisons demi tour à Pisiga pour se renseigner sur internet via le site d´Hadrien et Anne qui sont passés par là. Ils ont apperement bien galéré et même du prendre un 4x4. C’est décidé nous contournerons le salar. Nous partons enfin sur la route goudronnée en direction de Huanchacalla à 71 km, notre objectif difficil mais pas impossible. Nous aimerions manger à Sabaya à 40 bornes. Après une bonne montée qui nous permet d´avoir un bon point de vue sur le salar, nous descendons vent de face et atteignons, après le retour des taules ondulées, de Sabaya. Nous mangeons bien et repartons une petite heure après notre arrêt. Cette après midi, on s’énerve contre la route qui se dégrade de plus en plus. Impossible de trouver 10 cm correct. Les minutes passent, nous avancons à moins de 10km/h mais faisons très peu de pause. A 17h30, nous sommes à 8km de Huachacalla. Une montée nous attend avant de redescendre sur le pueblo. Nous sommes fatigués mais la possibilité de dormir dans un alojamiento, au chaud, nous motive. Nous arrivons finellement à 18h15 après 6h10 de vélo dans la journée pour 71 km parcouru. Nous sommes contents de nous poser même si le repas nous laisse sur notre faim. Les lits, quant à eux, nous ravissent !

Le Salar de Coipasa en vue à la fin d´une montée bitumée
Le Salar de Coipasa en vue à la fin d´une montée bitumée
Tole ondulée mais quand on peut, on lève la tête pour profiter du paysage
Tole ondulée mais quand on peut, on lève la tête pour profiter du paysage
6h10 de vélo aujourd'hui, dépêchons nous, le soleil se couche !
6h10 de vélo aujourd'hui, dépêchons nous, le soleil se couche !

 

12 Juin 2011 : 5h30 de vélo fatiguant

1h15 pour arriver à Escara, qui contrairement à Huachacalla, est beaucoup plus accueillant tout comme les personnes venant nous parler et nous souhaiter un bon voyage. Nous y petit dejeunons tranquillement dans la petite place du village sous les regards des petits enfants et des plus grands. Après cette pause matinale, nous nous dirigeons vers Chilcaya que nous atteignons en 2h15 depuis Escara. Il est 13h45 et nous avons faim. Une pension est ouverte ainsi que quelques petites tiendas où nous acheterons des bananes et yaourts. Depuis 2/3 jours, nous accompagnons notre repas d’une boisson sucrée nous faisant un grand bien. Un homme, qui nous a serré la main 10 fois chacun, dit à Matt qu’il appellera son prochain fils Mateo =) A côté, une jeune femme nous indique un raccourci pour rejoindre Concepcion Belen et Challacota, les deux prochaines villes sur la carte. Nous devons dépasser les 5 rios dont 3 disposent d’ un pont plus ou moins stable. Nous traversons les deux autres à vélo. A la fin de ces 5 rivières, nous devons prendre le petit chemin sur la droite. Etant trop peu évident, nous décidons d’ assurer le coup en restant sur la route principale. Au bout de 2h de vélo, nous savons que nous avons peut-être pris la mauvaise décision. Cette route fait beaucoup de vueltas ( détours ) pour contourner les zones d´eau. De plus, nous devons pousser notre vélo pour cause de sable. Enfin, deux voitures nous disent que nous sommes extrement loin de Belen. Sur la carte, celle-ci paraissait à 1h15 1h30 de Chilcaya. Nous avons rouler 2h et nous ne savons pas où se trouve ce village. 17h30, après avoir parlé à une famille très pauvre vivant dans un village pommé au milieu de rien, nous installons notre tente dans un ancien enclos pour bêtes en terre. Nous serons protégés par le petit muret haut de plus d’1m faisant un cercle.

 

Les 3 épreuves de la journée en DIAPO

 

13 Juin 2011 : On se perd et on se demande pourquoi les lamas ne parlent pas

Glaglagla ce matin ! Décollage à 8h15, pause 15 minutes plus tard pour se réchauffer face au soleil dans un petit village où nous rencontrerons notre premier lama domestique. Celui-ci est carrément venu vers Auré pour quelques petites caresses. Une femme très adorable essaie de nous expliquer notre localité. Nous aurions pris une route ne passant pas par Belen mais allant directement à Challacota. Bonne ou mauvaise nouvelle ? 1h de vélo et nous tombons sur un village où une porte est ouverte. Une tienda tenue par un Monsieur qui va nous expliquer qu’il y a un raccourci allant directement à San Martin sans passer par Challacota ville précedent cette dernière. Cette fois nous tenterons le coup ! Il faudra prendre la route sur la gauche après un pont à une dizaine km du village. Les 10km sont sablonneux et nous rencontrons un homme et une femme sur une moto. Très sympathique, ils nous diront de prendre la route principale pour ne pas se perdre… Après réflexion, nous décidons de tenter le coup du raccourci. La route est mauvaise mais pas plus que la route principale. Nous essayons à chaque intersection de prendre la route la plus grande, pas toujours facile. Un homme nous dit que nous sommes sur la bonne direction mais quelques kilometres plus loin , la direction de la route nous semble improbable. Nous retournons en arrière où nous avons appercus des personnes dans une petite maison. Des femmes en train de préparer du lama pour le repas, un homme pas très agréable nous dit que nous devons suivre la route principale et un petit garcon qui va nous suivre à vélo et nous indiquer une petite route sur la droite sortant du chemin principale. Celui-ci nous assure que nous tomberons sur San Martin et que ce chemin est facile. 2km plus loin, plus de chemin, plus de traces, que faisons nous ? Nous décidons de suivre une direction qui nous semble la bonne et partons dans la pampa. 45 minutes à rouler nulle part avant de tomber sur un chemin, OUF ! Maintenant se pose la question de la direction ? Nous décidons de cuisiner nos pates ici et d’espérer qu’un véhicule passe. Le vent empêche la cuisson de nos pates, notre gaz est à sec, nous le changeons rapidement et toujours pas de véhicules ! Nous voyons au loin une sortede tour, peut-être et surement celle de Challacota. Nous irons là bas, tanpis pour San Martin, nous voulons savoir où nous sommes ! Après 1h de pause, nous repartons à 15h45 pour arriver à 16h30 à Challacota comme nous le pensions. En deux jours, notre avancée est ridicule sur la carte ! Heureusement nous tombons une nouvelle fois sur notre bonne étoile, un couple souhaite nous héberger pour la nuit. Sans difficulté nous acceptons épuiser par cette journée. Tandis que la femme nous préparera nos lits, l’homme nous ramenera un plat de riz, œuf et tomates. Nous savurons et nous endormons comme des bébés.

 

Notre abris pour la nuit de la veille nous protégeant du vent
Notre abris pour la nuit de la veille nous protégeant du vent
Même s´il y a pas foule, nous sommes pas les seuls sur cette route. Bonne petite rencontre avec ces motards
Même s´il y a pas foule, nous sommes pas les seuls sur cette route. Bonne petite rencontre avec ces motards
Ca y est, nous sommes PERDUS !!!! Vive la pampa carrément désertique ( en exception des lamas )
Ca y est, nous sommes PERDUS !!!! Vive la pampa carrément désertique ( en exception des lamas )

14 Juin 2011 : Objectif Minimum Aroma

Nous partons vers 7h45, nous avons les mains congelées au bout de 25 min de velo, c’est l’heure de prendre le petit dej, à l’écart de la route nous trouvons un empilement de tuile au milieu de pierre coupante, ce sera notre endroit. Nous arrivons à San martin vers 10h30, oui, la ville existe ! Elle est au pied de la montagne du même nom. Nous mangeons quelques panes (pain) su la place avant de repartir de la ville pour une petite cote ensablée, un homme dans un village au sommet de la colline nous montrera du doigt la route au loin, droite, traversant toute la pampas. Nous nous lançons dans des kms de terrain sans vie humaine. Les desvios se multiplient, personne pour nous renseigner, pourquoi les lamas ne parlent-ils pas ? 14h40 nous sommes dans un village inhabité, un peu perdu, encore une fois ce ne sont ni les poules ni les oies qui nous renseigneront, nous goutons (galletas), du point de vue en haut du village nous apercevons une piste plus grosse que les autres. Nous la rejoignons. La piste nous conduit à un village, il y a des mouvements près d’une maison, OUI, il y a … des habitants ! Nous fonçons vers un couple, une vieille dame au débit de parole incroyable (impossible de lui dire de parler plus lentement) nous indiquera le chemin. Ainsi de village en village nous arrivons à Aroma, juste après une dernière portion de sable, tôle ondulée, en montée : la totale quoi :). Il n’y a pas de logement dans la ville, le premier bâtiment sur notre chemin est une ecole. Matthieu y entrera pour discuter avec une myriade de professeur pour aboutir à la personne la plus importante qui nous donnera son accord. Nous dormirons dans la biblioteca, au milieu de poème en espagnol crées par des enfants, de lanternes en papier, de dessins. Une bougie achetée la veille nous éclairera durant notre repas, sur un bureau d’écolier.

Petit chico nous observant de sa forteresse
Petit chico nous observant de sa forteresse
On the road ( sur nos sacoches arrières : tentes, eau, nouveau tapis de sol et couvertures )
On the road ( sur nos sacoches arrières : tentes, eau, nouveau tapis de sol et couvertures )
Sable à gauche : VAMOS à droite, sable à droite : VAMOS à galérer
Sable à gauche : VAMOS à droite, sable à droite : VAMOS à galérer
Nous dormons dans une école, séance rigolade avec les enfants
Nous dormons dans une école, séance rigolade avec les enfants

15 Juin 2011 : Sevaruyo

Nous partons ce matin vers 7h30 de l'école dans le but d'atteindre aujourd'hui Sevaruyo qui est sur la route principale entre Oruro et Uyuni, donc la quasi assurance de ne plus se perdre. Et surtout, Sevaruyo se trouve à 140 bornes d'Uyuni. 30 minutes de vélo, il fait froid et nous tombons sur une intersection de plusieurs routes, nous petit dejeunons en esperant de nouveau qu'un véhicule passera. Et cette fois, une moto passe et nous indique la bonne route. Nous souhaitons prendre un raccourci :) Nous insistons et ca marche cette fois !  Nous roulons en direction de Tusqui ou nous souhaitons manger. Avant notre arrivée, une petite creuvaison : ca faisait longtemps ! La 32 ou 33ème. A Tusqui, pas de restos, mais du pain et une table d´écoliers que nous mettons à l'ombre pour Matt ( coup de soleil...) et au soleil pour Auré ( il a froid ). Alors que le lieu était vide, il se remplit de plus en plus, les gens s´assient près de nous et nous observent ! Il y a une raison à cela : nos looks dégantés mais surtout pour Matt qui a une coiffure déchirante ! Nous repartons en direction de Sevaruyo où nous attend une plus grande route où nous avons l'assurance de pas nous perdre. Nous y arrivons à 16h30 après 4h30 de vélo plutôt tranquil aujourd'hui. Nous décidons de nous y poser avant les deux derniers jours de vélo avant Uyuni, nous l'esperons. Nous mangeons dans un resto où un petit garcon nous impressionnera en nous parlant d´histoire et de géographie : l'Europe, le vieux continent ou encore le Groenland appartient au Danemark :) Il ne s'arrête pas durant tout le repas mais cela nous amuse !

AM STRAM GRAM, PIC ET PIC ET COLEGRAM, BOURRE ET BOURRE ET RATATAM, AM STRAM GRAM
AM STRAM GRAM, PIC ET PIC ET COLEGRAM, BOURRE ET BOURRE ET RATATAM, AM STRAM GRAM
Nous mangeons sur une table d'écoliers et clairement on a la classe ( coiffure Matt et tête d´Auré : PERFECT ! )
Nous mangeons sur une table d'écoliers et clairement on a la classe ( coiffure Matt et tête d´Auré : PERFECT ! )

16 juin 2011:  Grosse matinée physique avant de craquer pour notre 1er transport.

Depart a 7h45. Premiere epreuve de la journee, une riviere infranchissable a velo. Sur notre gauche, des rails et un pont pour le train par lequel nous passerons. Planche de bois tout les 30 voire 50 cm, pas forcement agreable pour nos velos et pour nos bíceps qui portent le guidon avant, avec tout son poids qu il comprend. Comparé au 9sec58 d Usain Bolt, n ous serons ridiculs avec nos plus de 7 minutes pour franchir ces 100m. Matt se fera une petite frayeur quelques metres avant la fin en faisant tomber son velo neanmoins posé délicatement ( en galerant ) sur les rails. Petit dej en compagnie des chiens et d un chat, adossé contre le mur d une maison seule au bord de la route. Plein soleil, nous tentons comme tous les matins de nous rechauffer les mains. On repart et la taule ondulee est carrement fatiguante. Nous ferons 43 km en 4h ce matin en ayant les yeux pointés sur la prochaine taule, bref ininteressant. Sans en parler, nous pensons a la meme chose : pourquoi perdre un jour sur ce terrain alors qu on pourrait le gagner sur les prochaines parties interessantes de l itineraire. Hé oui, après un bon dejeuner a Rio Malutos ,nous prennons la fatale decision de faire les 100 derniers km en transport. Le premier depuis Lima mais sincerement ASSEZ de ce terrain qui rend la route sans interet et de plus, la fourche avant de Matt a suffisement subis ces derniers jours. Apres la rencontre d un couple allemand a velo qui resistera au transport ( leurs premiers km de mauvais terrain puisqu ils viennent de La Paz et ont comme destination finale Buenos Aires ), nous monterons a l arriere d un camion dans la benne, autant dire confort assuré. Les 2h de route se passeront mieux que ce que l on pensait et en voyant le reste de la route, nous ne regrettons pas notre decision. Arrivés a Uyuni, nous allons dans un hotel plutot sympa avant de partir manger pizza et patte carbo que l on partagera.

17 Juin 2011 : Journée repos et organisation à Uyuni

Grasse matinée ce matin avant de décoller pour booker le voyage qui nous permettra de découvrir le Salar d´Uyuni et le sud du Lipez. Actualisation du site et rencontre de trois francais "has been" ;) avec qui nous passons un bon moment au resto.

 

18 Juin 2011 : Direction sud du Lipez

Depart a 11h de notre voyage TOUT organisé. Nous faisons la connaissance de José, notre chauffeur et de Carolina et Daniel, jeunes chiliens en voyage de 6 mois.

Nous visitons tout d´abord le fameux cimetière des trains (point majeur de ces 3 jours =) avant de rouler vers le Sud. Pause déjeuner à Alota où nous apprécierons la quinua cuisinée à la facon riz. Impressionante vallée des rocas qui comme le dit son nom est une vallée de roches volcaniques. Plus au sud, première lagune du voyage organisé découverte sous la tempête avant d´appercevoir les premières couleurs de la lagune colorada que nous savourerons davantage demain. Bref grosse journée transport pour attérir dans un refuge situé tout prêt de cette dernière lagune. Ce soir, la tempête ne cesse point et on nous indique des temperatures proche de -30 degré à l´exterieur. A l´interieur, quelques degrés en plus... Mauvaise nouvelle dûe aux intempéries, l´accès  aux geysers et à la laguna verde est impraticable.

Petit diapo sur notre première journée assistance sans risque

19 Juin 2011 : L'inqualifiable laguna colorada

Ce matin, nous nous levons décus de ne pas pouvoir voir l´intégralité du sud du Lipez. La tempête suit son cours et les premiers km en voiture sont impressionants. Heureusement, après s´être embourbé dans la neige à côté de l´arbol de piedra, nous faisons demi-tour et admirons la lagune colorée comme il se doit. Pas de mot pour la décrire, lunéaire ? surréaliste ? Bref allucination totale !

Ensuite, nous reprennons la direction d´Uyuni avec un passage par le volcan Ollague et par le salar Chiguana. Anecdote, José, notre chauffeur, poursuit un lièvre durant une minute où nous croirons à plusieurs reprises que celui-ci passera sous les roues...

Après une longue journée transport, nous arrivons à 19h30 à l´hotel de sel. Comme hier, nous passons une bonne soirée discutaille en compagnie de Carolina et Daniel.

Diapo sur la lagune colorada aux couleurs surréalistes !

20 Juin : L'inqualifiable Salar d'Uyuni

Nous prenons quelques pancake au petit déjeuner avant de faire quelques minutes de route pour le Salar d’Uyuni (nous rencontrons sur la route deux filles belges en velo, courageuses). Cette étendue de sel est située à 3 658 mètres d'altitude. Avec une superficie de 12 500 km2, elle constitue le plus vaste désert de sel du monde. C’était une des choses que nous tenions absolument à voir dans le monde, nous ne sommes pas déçus. Jose nous emmène près d’une portion en eau. Le ciel entier se reflète sur la fine couche d’eau recouvrant le salar, un miroir grandeur nature. Nous traversons ensuite en 4x4 cette portion en eau pour rejoindre la Isla Incahuasi (maison des Incas en Quechua). Sur cette ile au milieu du désert, pousse des cactus millénaires. Nous picniquerons  en début d’apres midi sur le salar sec, ce sera l’occasion de faire quelques photos « en l’air ». Nous terminons ces 3 jours par la visite de l’hotel de sel (un attrape touriste). Le soir, nous dinons avec Carola y Daniel, autour d’une bonne pizza et de quelques pintes de cerveza (bière) en échangeant sur nos 2 cultures et en rigolant à propos du fameux cementerio de trenes , notre grand coup de cœur .

Diapo sur le salar d'Uyuni : AWESOMEEEEEEE

21 et 22 Juin 2011 : Ciudad de Uyuni, preparatif
Aure se douche à l’hotel, lorsque quelqu’un tape à la porte, c’est Gaelle, les filles partent déjà pour Tupiza, mais elles comptent bien pour qu’on se rejoigne plus tard. Nous finissons d’ecrire le site internet, Aure nettoie son velo, nous faisons les preparatifs de depart etc…

Les gournandises locales d Amerique du sud, les empanadas ou saltenas
Les gournandises locales d Amerique du sud, les empanadas ou saltenas

23 Juin 2011 : La route pour Tupiza (1)

Nous partons le 23 au matin d’Uyuni en ayant la joie de retrouver la tôle ondulée ! Nous passons par des dunes de sable avec des caravanes de lama. Et une crevaison en plus ! Le soir nous posons la tente dans une maison en ruine à coté d’une carcasse en décomposition. Nous entourons la tente de brique pour la protéger encore plus du vent.

Et oui, nous sommes bien en Bolivie et non dans le Sahara
Et oui, nous sommes bien en Bolivie et non dans le Sahara
Guidons notre horizon !
Guidons notre horizon !
Fin d une journee a 70 bornes, les toles ondulees sont une nouvelle fois de la partie
Fin d une journee a 70 bornes, les toles ondulees sont une nouvelle fois de la partie

24 Juin 2011 : La route pour Tupiza (2)
Le matin, nous traversons un beau paysage de crevasse de terre, étrange, nous gagnons ensuite les montagnes et mangeons à Atocha, ville minière. Matt crève juste apres. Aure a mal aux épaules (son matelas de sol crevé n’arrange pas les choses la nuit). Durant les quelques montée au pourcentage délirant après la ville, souvent, nous poussons de toutes nos forces nos velos à la main. Nous avons à chaque fois l’impression que les routes passent par le point le plus haut de la colline ou de la montagne …  Beau paysage de roche. Ce soir, nous innovons, nous allons passer une bonne nuit dans un habitat troglodytique, indiqué par des miniers. Un petit sentier bordé de buisson plein d’epine quitte la route et s’engouffre dans le flanc de la montagne, quelques petite grotte ou cavité de 3 metres de longueur insérée dans la roche permettent le repos au voyageur, l’isolation est bonne, il fera bon la nuit.

Formation rocheuse particuliere mais surtout magnifique, apparrement Matt apprecie
Formation rocheuse particuliere mais surtout magnifique, apparrement Matt apprecie
Vent terrible aujourd hui, encore plus quand il est de face ...
Vent terrible aujourd hui, encore plus quand il est de face ...
Plus nous nous rapprochons de l Argentine, plus les montagnes seront derriere nous, a bientot Les Andes
Plus nous nous rapprochons de l Argentine, plus les montagnes seront derriere nous, a bientot Les Andes

25 Juin 2011 : Arrivee sur Tupiza (3)
Nous longeons des rivières asséchées dans la vallée pour grimper doucement vers un point de vue de toute beauté sur cette région montagneuse (avec l’aperçu d’un condor dans la montée). Nous déjeunons en haut avant de s’élancer pour une descente vertigineuse et jouissive vers la plaine où nous serons propulsés dans un paysage et une ambiance de Far West. Nous passons à l’intérieur d’un magnifique petit canyon pour atteindre enfin Tupiza dans la nuit, vers 18h30. Ça y est, nous l’avons fait : Uyuni-Tupiza en 3 jours, 208 km en 20h de vélo acharné.

Verification des freins vivement conseillee ...
Verification des freins vivement conseillee ...
Descente au far west !!!! Yehaaaaa
Descente au far west !!!! Yehaaaaa
En plein milieu de ces paysages, nous nous prennons pour Clint Eastwood
En plein milieu de ces paysages, nous nous prennons pour Clint Eastwood

26 Juin 2011 : Deux filles belges dans nos roues ou plutôt devant nous

Excellente nuit pour nous deux, nous retrouvons Stephanie et Gaelle, les deux filles belges rencontrées à Uyuni. Nous décidons de se retrouver à midi pour bien manger avant le nouveau départ à 4. Tout de suite, le rythme est élevé, nous peinons face à ces deux sportives qui viennent d'obtenir leur diplome Staps ( professeur de sport ). L'ambiance formée par l'environnement est totalement différente des derniers jours : nous circulons dans une vallée far west où la roche orangée est en adéquation avec le soleil qui tape. Il fait donc très chaud, nous transpirons et faisons du 20km/h tranquillou... pour certainEs du moins :). Notre rythme s'explique également par le retour du goudron. Néanmoins, en fin de journée, petit passage sur la terre qui va tuer Matt. Le bon dénivelé l'achève. Nous nous rendons compte que sa roue touche une partie du cadre... Cela ne l'a certainement pas aidé.

Après 45 km de vélo cette après midi, nous nous arrêtons dans une petite ville où Auré rencontre un homme qui va nous amener dans notre futur hébergement, une école.

27 Juin 2011 : Adios Bolivia

Avant de décoller, réparation de la crevaison de Steph. 54 km nous sépare de la frontière ainsi qu'un dénivelé positif de 300m. Nous montons et descendons dans un paysage plutôt monotone. Petit dej en haut d´une petite montée. Arrivée à Villazon, ville frontalière à l'Argentine, vers 13h. Nous réparons la roue arrière de Matt pour moins d'1euro. On se pose sur la place principalle, nous partons faire des provisions en se méfiant des prix argentins. Nous passons du côté argentin à 16h. Direction ARGENTINE.